DON DU SANG
Que devient votre don ?
- détermination du groupe sanguin A B O et des phénotypes Rhésus et Kell
- recherche d’anticorps irréguliers
- dépistage de la syphilis
- dépistage du VIH, des hépatites virales B et C
- dépistage d’anticorps anti-HTLV1 et anti-HTLV2 (maladie à rétro-virus)
- dépistage du paludisme si le donneur a séjourné dans une zone où existe le paludisme
- dépistage du chagas pour les personnes ayant séjourné en Amérique Centrale et Latine
Les examens pratiqués sur les dons ont une limite. Lorsqu’une personne est infectée par un virus, celui-ci n’est pas détectable immédiatement par les tests car la présence d’anticorps est en quantité insuffisante. Ce délai est variable selon les virus. Toute personne souhaitant bénéficier d’un test de dépistage doit contacter un centre de dépistage anonyme et gratuit et ne doit pas venir donner son sang dans ce but. La sécurité des malades pourrait dans ce cas être prise en défaut.
Un échantillon de votre sang sera conservé 5 ans afin de rechercher d’éventuelles anomalies non décelées au moment du don et qui seraient observées chez une personne ayant reçu votre sang.
Si les analyses ne présentent aucune anomalie, la poche de sang après avoir été préparée peut être transfusée.
En cas d’anomalies biologiques découvertes lors du don, le donneur est personnellement et confidentiellement informé par le Centre de Transfusion Sanguine.
Il est rare qu’un malade ait besoin de recevoir en même temps tous les éléments sanguins contenus dans votre don : globules rouges, plaquettes, plasma.
Ces éléments vont donc être séparés les uns des autres afin de pouvoir être utiles à plusieurs malades. La poche ou plus exactement le système de poche dans lequel votre sang a été prélevé permet d’effectuer cette séparation en système clos et stérile.
Le sang total est séparé en :
- un concentré de globules rouges utilisé pour le traitement des anémies qu’elles soient médicales (aplasies, leucémies), chirurgicales ou hémorragiques
- un concentré de plaquettes. Bien que les plaquettes soient de préférence prélevées de façon isolée, par aphérèse, on peut également utiliser les plaquettes issues du sang total
- une unité de plasma qui pourra être utilisée : directement après une période de sécurisation de 4 mois à l’issue de laquelle le donneur aura été de nouveau contrôlé, sous forme de médicaments dérivés du plasma, après fractionnement (facteur de coagulation, albumine, immunoglobulines…)
Pour un premier don, munissez-vous d’une pièce d’identité indispensable pour votre inscription.
Il n’existe pas de produit capable de se substituer complètement au sang humain. Le don de sang est donc irremplaçable et indispensable pour sauver des vies. Chaque année 800 patients bénéficient d’une transfusion sanguine en Principauté.
Non, le don est bénévole, anonyme, volontaire et ne peut être source de profit financier. Le Centre de Transfusion Sanguine s’engage à respecter ces principes fondamentaux.
Non, pas nécessairement. Il vaut mieux avoir pris un repas léger en évitant matières grasses et boissons alcoolisées.
Après un don de sang, les paramètres sanguins vont très rapidement revenir à la normale. Le plasma et les plaquettes se régénèrent en quelques heures.
Pour les globules rouges, il faut plusieurs jours (une quinzaine) à la moelle osseuse pour produire et libérer les jeunes hématies qui remplaceront celles perdues lors du don.
Chez une personne en bonne santé cela n’entraîne aucun inconvénient.
Toutefois un effort physique important est déconseillé dans les 24 h qui suivent un don ainsi que les trajets prolongés en voiture.
Il n’est pas possible de donner son sang pour une personne précise.
Pour des raisons médicales et éthiques, le don dirigé est interdit. L’anonymat est un principe fondamental du don du sang, le donneur ne connaît pas le malade qui recevra son sang et vice versa.
Pour donner son sang, il faut peser au minimum 50 kg. Le volume prélevé lors du don est adapté à chacun, mais il faut au moins 400 ml de sang pour qu’une poche contienne la dose thérapeutique nécessaire au patient. En dessous de 50 kg, ce volume pourrait être excessif.
Le volume sanguin d’un homme de 70 kg est de 5 litres (environ 70 millilitres par kilo).
La répétition des dons n’a aucune conséquence néfaste sur la santé. Il n’y a aucun inconvénient à donner plusieurs fois par an et pendant de très longues années. De nombreux donneurs de sang bénévoles ont donné pendant plus de 40 ans sans aucun effet secondaire pour leur état de santé. Pour contrôler l’absence de conséquences des dons répétés, une numération formule sanguine est faite lors de chaque don et, chez les donneurs de plaquettes et de plasma, des contrôles biologiques supplémentaires sont effectués : bilan de coagulation chez les donneurs de plaquettes, bilan protéique chez les donneurs de plasma.
La carte de donneur de sang est délivrée après le 2ème don : La carte de donneur définitive est validée lors du deuxième don, en particulier pour confirmer la détermination du groupe sanguin. Elle est demandée lors de tout don ultérieur au moment de l’accueil afin d’être dûment complétée.
Le sang ne se conserve pas très longtemps, il est donc transfusé dans les 42 jours pour les globules rouges et dans les 7 jours pour les plaquettes.
Ce délai permet de dépasser la période muette ou fenêtre sérologique et de déceler d’éventuels agents infectieux, virus ou parasites.
Dans quelles circonstances ?
- après un voyage dans un pays où existe un risque de paludisme
- après un acte « invasif » : tout passage de la barrière cutanée ou muqueuse par des objets tranchants, chirurgicaux ou non (tatouage ou piercing, acte chirurgical y compris à visée esthétique), et par extension toute exploration endoscopique
Depuis le 15 septembre 1997, une personne ayant été transfusée ne peut plus donner son sang quelle que soit la date de la transfusion.
Il s’agit d’une mesure de précaution afin de protéger, en l’état actuel des connaissances médicales, la santé des personnes qui devront être transfusées. Certains virus aujourd’hui inconnus peuvent, en passant d’un donneur à un receveur qui devient lui-même donneur, devenir au bout de longues années dangereux pour le dernier receveur de la chaîne.
- il a été décidé d’exclure du don du sang les personnes ayant séjourné dans les Iles Britanniques pendant un an ou plus (durée cumulée des séjours) entre 1980 et 1996. Un an dans les îles Britanniques pendant la période de 1980 à 1996 correspond à 20 jours par an chaque année pendant cette période
- il s’agit d’une précaution maximale face à un risque théorique d’une transmission du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt Jacob par les produits sanguins.